jeudi 26 janvier 2012

pèle mêle

Plusieurs nouvelles à vous donner, commençons par les plus gaies
-    Hier soir, nous étions huit à recevoir, au cours d’une cérémonie officielle, mais néanmoins sympathique à l’ambassade de Pologne, une « médaille de la gratitude » pour notre action en appui à Solidarnosc durant les années clandestines après le coup d’Etat de Jaruzelski en 1981. Nous organisions à l’époque des « convois » humanitaires » et sous couvert de ces convois apportions à Solidarnosc outre un appui moral, une aide matérielle et intellectuelle : encre d’imprimerie, matériel de sérigraphies, émetteurs  et récepteurs radio, tracts imprimés, formations etc. Ils n’ont pas oubliés, aujourd’hui, un « Centre Solidarnosc » a vu le jour, chargé de rassembler une documentation historique sur le mouvement et le réseau d’appui à ce mouvement.
-    Je vous raconterai cela en détail un de ces prochains jours. Toujours est-il que la soirée fut bonne, le discours officiel de l’ambassadeur, simple et pas long et la réception avec petit orchestre de chambre tout ce qu’il y a de plus classique, avait quelque chose de désuet mais tellement poétique. La Pologne est un pays de culture et de tradition classique depuis toujours qui porte avec elle une nostalgie quoi fait parfois du bien dans notre monde chaotique. Nous nous sommes bien moqués de nous-mêmes, nous disant que notre action de l’époque partait à la fois d’un élan de solidarité, d’une révolte contre un système invivable que d’un désir d’aventure. Nous avons eu peur quelques fois, mais nous avons appris, souvent et nous avons vécu des aventures et des rencontres humaines très fortes. Aujourd’hui la Pologne est un pays libre, démocratique et…très à droite. Au moins les polonais ont ce qu’ils veulent et la possibilité de choisir leur route sans risquer la prison ou la vie.
-    En matière de bonnes adresses : nous avons été manger, la semaine dernière, avec Fabrice et Eliane, à la « Manufacture », restaurant branché et très couru de Bruxelles. Il se situe au 12, rue Notre Dame du sommeil en plein centre ville, pas très loin d’Antoine Dansaert. Le lieu est une ancienne maroquinerie, les sacs Delvaux, dont l’architecture industrielle a été respectée et mise en valeur et est splendide évidemment. La cuisine est gastronomique, assez sophistiquée, mais pas mal. Nous étions porteur d’un Bongo mais compter 50 € le couvert sans les boissons. Allei, je vous donne des détails, en entrée j’ai eu une mousse de foie gras que je n’ai pu manger jusqu’au bout. C’était magnifiquement présenté mais la mousse était écœurante ( je n’aime pas être négatif mais voilà), quand même un détail, une praline à base de betterave rouge, surprenante. En plat j’ai choisi un civet de marcassin. Le civet n’était pas terrible pas contre les accompagnements étaient très beau, variés et très fins : purée de patate piquée de divers chips de légumes, minuscules carré de fromage fondus simplement par la chaleur de l’assiette et cannelloni dressé et farci d’une purée de patates et céleris raves. (la pâte du cannelloni était froide et la purée tiède). Le fromage était délicieux, le tatin aux pommes et sa glace parfait. On s’est quand même posé la question de savoir si c’était de la cuisine maison ou du « préfabriqué », autrement dit si les ciseaux et le bain marie fonctionnent plus que les couteaux et les fourneaux. La tiédeur et la texture des légumes fait penser au bain marie. Il y a à peu près cent places disponibles au rez sans compter la mezzanine. Bref, comme il ne faut jamais juger sur une première fois, je vous dirais, allez-y, prévoyez la soirée, essayez de vous faire offrir un bongo et vous passerez une belle soirée entre amis. Ah oui, si vous y allez en voiture, ne cherchez pas de place pour vous garer, vous risquez de tourner des heures, mais remettez vos clés à l’entrée et la maison se charge de garer votre voiture et d’aller la rechercher ensuite. Ce que je n’ai pas fait car je ne vais plus en voiture à Bruxelles, le train est trop pratique.
-    Puisque nous sommes sur Bruxelles, cela fait deux soirées que nous y passons et les deux fois, nous sommes passés dans la rue des Chartreux (tout près de Notre Dame du sommeil) qui devient une des nouvelles rues branchées de Bruxelles avec la rue du vieux marché aux grains. Elle est facile à trouver : le dos à la bourse, vous prenez la rue Antoine Dansart, au premier feu rouge, prenez à gauche et immédiatement à droite en biais derrière le magasin Bellerose. Vous y êtes, la rue est peuplée de boutique de déco, de galeries d’art et de cafés-bar grand et surpeuplés, de salon de thés et de pâtisseries. Bref de quoi réussir une après midi et soirée  entre amis  C’est là que se trouve le Greenwich, l’un des plus vieux café-brasserie mythique de Bruxelles où se rassemblaient, joueurs d’échecs et amateurs de discutions politico existentielles. J’emploie l’imparfait car le Greenwich est fermé pour le moment et les habitués désespèrent de sa réouverture. Mais enfin, cela ne change pas fondamentalement l’attrait de la rue des Chartreux et des rues environnantes en pleine explosion. (Cela vaut pour les prix des maisons également).
-    Ce qui se passe au plan social et politique me révolte. On dirait que la presse et singulièrement Le Soir, ont décidé de « noircir » la grève et les syndicats. Pas un jour sans qu’on ne donne la parole à l’un ou l’autre politicien pour s’attaquer à « l’irresponsabilité » des syndicats. Ce matin c’est Toback-fils qui dénonce : « une grève générale c’est une bombe atomique », rien que cela. Si c’est pas objectif ça, une bombe atomique !! Et ce sont des gens de gauche qui nous sortent cela. « Si c’était la droite ce serait pire nous dit Toback. Faux. La droite ne sait pas faire de l’austérité. Il faut la gauche pour s’y substituer et faire avaler la pilule sous couvert de « sauvetage du pays ». C’est vrai pour la Belgique, comme cela l’a été pour l’Espagne et le Portugal. La droite espagnole annonce aujourd’hui qu’elle ne privatisera pas les aéroports comme l’avait prévu le PSOE, la droite grecque annonce qu’elle ne peut pas aller plus loin dans les économies budgétaires et négocie l’effacement de 100 milliards de dettes. C’est le FMI qui maintenant demande de ne pas aller trop loin dans la rigueur qui risque de tuer toute relance. Allons donc, la gauche se ridiculise, la droite doit rire sous cape. Comme le disait Nico Cué, on a votés PS et on a un programme MR+. La grève générale est nécessaire : oui, il faut aller chercher l’argent où il est. Saviez vous qu’un pour cent d’intérêt notionnel (cadeau fiscal aux multinationales) représente 4 milliards ???
Allei, restons optimiste. Je le suis, vous savez pourquoi, parce que je mise sur le faire (actif)  et non sur l’espoir (passif). C’est vrai dans la vie quotidienne comme dans la vie sociale.
A la semaine prochaine.

mercredi 18 janvier 2012

Une patisserie 5 étoiles en Neuvice

Près de 150 personnes sont passées visiter le "Pain, c'est tout", cette petite boulangerie de quartier en Outremeuse. Nous avions prévu la focaccia pour cent personnes et nous sommes désolés pour ceux qui
n'ont pas pu y goûter. La preuve que les boutiques de quartier sont une nécessité.
Je vous avais promis de vous parler d'une autre nouvelle boulangerie pâtisserie, ouverte tout récemment en Neuvice; Très exactement au numéro 37, juste en face de Uguson dont je vous ai parlé à plusieurs reprises. Cette dernière arrivée s'appelle "Doddies: la cerise et legâteau"
Là, je peux vous dire, c'est du haut de gamme, de la toute grande qualité, du réfléchi, du 5 étoiles.
J'ai, nous (Marlène et moi) avons bien sûr testé avant de vous dire tout cela: Des petits pains délicieux, du vrai petit pain, dense, léger, moelleux mais pas trop et une croûte parfaite; une tartelette au citron qui vaut celle de Menton (bonjour Anne)...Et je vous raconte pour le croissant :
Souvent, le dimanche, Marlène et moi dormons plus tard et descendons en ville prendre deux cafés, le premier à "l'Ange Vin" avec notre ami Michael et le second à la Toccata avec Pierre. Ni l'un, ni l'autre ne
vendant de croissants, ils nous autorisent à entrer avec des croissants achetés ailleurs. J'avais remarqué que Doddies, dont le patron s'appelle Laurent, annonçait qu'il n'utilisait pas d'huile ou de beurre de palme. Chouette! voilà quelqu'un qui sait ce qu'il veut: "faire du bio suppose qu'en cohérence, on n'encourage pas l'abattage des forêts tropicale pour les remplacer par des plantations industrielles de palmiers dont l'huile va venir accentuer notre obésité, notre mauvais cholestérol et notre mauvaise santé." nous dit Laurent.
Donc, dis-je à Marlène, il ferait ses feuilletés et ses croissants sans beurre spécial feuilletage!! Ce serait  formidable. (la plupart des feuilletés sont à base de beurre de palme qui peut justement s'étaler en fine feuille sans se déchirer, c'est un boulanger- pâtissier qui vous parle).
Ce dernier dimanche, nous avons donc acheter nos croissants à Doddies: plus petit que la normale, plus dense, même prix qu'un non bio, mais le goût!! un vrai croissant, de ceux comme on n'en trouve plus, dont
le feuilletage se devine n'est n'est pas artificiel et de ceux qui vous nourrisse sans vous barbouiller l'estomac. Je vous assure, goûtez- le. J'ai posé la question à Laurent, le patron, mais comment fais-tu sans beurre de feuilletage? "je mets du beurre tout simplement", m'a t'il répondu.
Vous verrez, si vous y allez, son comptoir (et son local) est très épuré comme toute sa pâtisserie. C'est très bien présenté. Damien, un ami, m'a dit avoir goûté ses bombes au chocolat: "délicieuses"; Nous avons un penchant pour les tartelettes au citron, mais nous avons goûter l'éclair au chocolat et son glacé traditionnel: parfait, c'est  parfait. Les croissants sont petits, les pâtisseries ont l'air petite, mais ne vous y fiez pas, la qualité est nourrissante sans qu'il soit besoin de quantité. Doddies est certifié bio, y compris dans ses produits finis, par Certysis.
Il est ouvert du mardi au samedi de 7h30 à 18 h et le dimanche de 7h à 14h;
Voici ce que Laurent nous dit dans son petit folder: "Un éventail classique de pâtisseries fines vous est proposé en permanence, tandis qu'une autre gamme variera en fonction des périodes de l'année: les fruits de saison seront mis à l'honneur au printemps et en été tandis que les mois d'hiver réjouiront vos papilles de déclinaisons sur les thés, chocolats et saveurs fleuries". Cela donne envie hein!! Essayez et dites-moi si j'exagère;
Avec Como en casa, nous voulions donner une autre image du bio, qui sorte des "papouilles" et "ratatouilles" traditionnelles et pas belles du début. Nous n'avons pas mal réussi d'après ce que vous nous dites. Et bien, Laurent, de Doddies, participe du même mouvement, comme Grégory de Terre Mère dont je vous ai déjà parlé (rue de la Régence). Ils méritent d'être soutenus et encouragés.
Le bio est en train de gagner ses galons, du bon, du propre, du beau et du juste, qui s'en plaindrait?
Allei, bonne chance  Laurent .

mardi 17 janvier 2012

assemblée de fondation de VEGA

J'ai eu l'occasion et la plaisir de participer avec soixante autres personnes à l'assemblée de fondation de VEGA, coopérative politique à Liège ce dernier samedi 14 janvier.
VEGA, comme Vert et à Gauche, se donne pour objectif de créer le débat et d'agir sur les élections communales de 2012 à Liège. Nous n'excluons pas de créer une liste électorale. Sauf si un accord devait intervenir avec un autre parti, accord qui nous donnerait suffisamment d'assurances quand à la réalisation de nos objectifs. C'est en avril que sera prise une décision à ce sujet.
Notre assemblée était fort diversifiée et très représentative tant du point de vue générationnel que du point de vue genre et centre d’intérêt et d'engagement social.
Les débats essentiels ont porté sur le manifeste et les statuts de la coopératives. Quelques amendements ont été apportés qui ne changent rien à l'essentiel de la démarche.
Les informations sont disponibles sur: http://vega.agora.eu.org/presentation/.
Si vous souhaitez rejoindre les (déjà) plus de cent trente membres de Vega, vous pouvez le faire à l'aide du formulaire en ligne: http://vega.coop/adherer/formulaire.html.
Comme le disait un participant, les votes aux élections communales de 2012 ne pourront  ignorés le contexte global de crise que nous connaissons et même si les enjeux communaux ont toute leur importance, le conditionnement financier est tel aujourd'hui qu'il faut donner à ces élection un enjeu national et fédéral. La gauche de la gauche a un rôle crucial à jouer si nous voulons éviter que le mécontentement se traduise en soutien vers la droite ou l'extrême droite.
VEGA, nous donne les moyens d'exprimer les exigences des 99%, ne ratons pas l'occasion de nous manifester; Avec VEGA, on ne pourra plus dire qu'on ne savait pas pour qui voter.

mercredi 4 janvier 2012

les fêtes de fin d'année au Burundi

Je vous souhaite le meilleur pour vous et les vôtres en 2012. Les temps sont difficiles, mais cela ne doit pas empêcher de cultiver des moments de bonheur et d’amour.

L’année 2012 sera importante pour Como en Casa. C’est en effet pratiquement sûr, l’ouverture du resto aura lieu le 18 août en soirée. Bloquer déjà la date. Au programme : menu dégustation, spectacle et chansons et enfin soirée dansante…

Depuis toujours, la tradition veut que le 1er janvier, les télés nous montrent le passage des 12 coups de minuit dans les capitales européennes et mondiales : Rome, Paris Londres, New York…Je me suis demandé comment les africains dans les pays les plus pauvres passaient les fêtes. J’ai posé la question à Luc (Toussaint), qui vit au Burundi et voici ce qu’il nous en dit

Bonjour Mario et Marlène,

Les Fêtes se sont bien déroulées.....à Bujumbura. Au Burundi, la naissance de Jésus se fête le jour de Noël en famille...Mais la pauvreté de la population ne permet pas de folies sauf pour la "classe moyenne" et les "corrompus du régime" soit environ 2 000 à 3 000 personnes sur les 8,5 millions d'habitants. Les sapins sont le plus souvent en plastique de couleurs diverses et de fabrication chinoise, pas d'habitudes alimentaires particulières en cette occasion.
Le Nouvel An, c'est un peu la même chose sauf que la population en général s'offre l'une ou l'autre boisson alcoolisée supplémentaire. Généralement de la bière de sorgho ou de bananes, bières artisanales
et familiales fabriquées par les femmes et bues par tous....sans modération !
Les Fêtes sont souvent l'occasion de messes et autres cérémonies religieuses supplémentaires et bien entendu les temples et églises sont envahis par les fidèles.
La messe de Noël a lieu en début de soirée pour raison de sécurité, les familles veulent être rentrées pour 20 h, rarement plus tard.

La grande nouveauté de l'année a été l'alcootest ! Les Burundais aiment les rassemblements familiaux (fêtes de familles : décès, levées de deuils, fiançailles, mariages, levée de voile, etc.) qui sont l'objet de rencontres et de réjouissances autour des brochettes de chèvres (ou de buffets pour les "riches") et de bières
(sans oublier "les sucrés" c.à.d. les Fanta et autres Coca).
Les autorités avaient donc annoncé des contrôles du taux d'alcool car il semble que la France a mis à disposition de la police quelques dizaines d'alcootests. Ce fut donc l'occasion pour la Police Nationale d'amplifier ses recettes à travers la corruption. Personne ne voulant "souffler", beaucoup d'automobilistes se sont acquittés d'un "pourboire" c.à.d. de ce que la Police appelle "un Fanta".
En effet, lors des contrôles quotidiens aux "entrées" et "sorties" de ville, l'agent de Police (souvent un ex-rebelle démilitarisé et illettré), en vérifiant le contenu du véhicule, se plaint de la vie et
demande "un Fanta" c.à.d. de l'argent. Contrôlé en général 5 à 6 fois par semaine depuis 2 ans, je n'ai
jamais cédé à ce genre de pratique sauf la nuit du Nouvel An ! CQFD !
Ma compagne et moi avons donc dîné le soir de Noël avec des amis et Kelly, la fille aînée.
Le jour de Noël, ma compagne et ses filles étaient chez moi pour un repas "Festival de Pâtes" : pâtes froides en entrées, penne al ragu, lasagnes aux légumes, lasagnes à la viande et jambon…et gâteau au
chocolat.
Pour le Nouvel An, dîner tous ensemble au restaurant.....et le 1er, nous sommes partis à la plage dans un site à 60 Km de Bujumbura et y avons passé la nuit.

Bref, rien d'exceptionnel, mais de bons moments familiaux et conviviaux…

Je m’arrangerai pour être à Liège pour l’ouverture du resto le 18 août
et en attendant je vous embrasse.