lundi 22 décembre 2014

Bye my friend

Joe Cocker est mort et avec lui une partie de nous mêmes s'en va.  Mon souvenir de Woosdstok, c'est lui, et sa chanson (celle des Beatles en fait) With a Little Help From My Friends. Bien sur, je n'oublie pas les cordes de la guitare que mordait Jimmy Hendrix. Mais Joe Cocker, c'était nous, c'était le type qui hurlait comme nous voulions hurler. C'était le type qui chantait , hurlait l'amour et l'amitié comme nous voulions les chanter, les hurler. Qui pourrait oublier cette poupée mécanique qui s'agitait en tout sens, vibrant comme les cordes d'une guitare, qui était prêt à tout pour qu'on l'écoute, qui voulait que la musique, la jeunesse dominent le monde. Nous pensions triompher des égoïsmes, de l'exploitation, de la guerre. Avec Joe Cocker et sa voix rocailleuse sans limite, nous avons cru que c'était possible. J'ai pense à l'époque, en regardant Woodstock dans une obscure salle de cinéma provinciale, qu'il allait mourir en sortant de scène, qu'il se sacrifiait, qu'il était impossible qu'il survive à de tels cris, mais il a vécu, chanté et continué à hurler durant 45 ans. Il est parti et avec lui une partie de nous mêmes. Nous sommes nombreux à avoir hurler à sa suite, à avoir tenter de changer le monde, à avoir tenté de renoncer à renoncer.
Purée que cela a été vite, que cela a été court. Nous sommes de plus en plus cernés de près... 
Je vous propose de revoir sur Youtube Joe Cocker à Woodstock et de le voir 40 ans plus tard avec la même chanson: With a Little Help ...
Bye my friend

samedi 20 décembre 2014

Cette nui à 1 h30

Cette nuit, à une heure trente, crevés, fourbus, éreintés, Marlène et moi, autour de notre verre traditionnel d'après service (Marlène un pecorino d'Abbruzo et moi un Tutti sogni de Sicile (fabuleux, il sera à la carte en 2015)  avons décidé de lever le pied, la jambe avec, de baisser les bras et de prendre des vacances et donc de supprimer les deux soirées spéciales des 26 et 27 décembre. Le mois de décembre a été formidable, nous avons reçu énormément de groupes, et avons eu de belles et bonnes soirées hyper chargées.  Janvier se présente déjà riche également et nous nous devons d'être en super forme. Donc la sagesse nous commande un arrêt repos et détente, de nous libérer l'esprit des questions quotidienne du restaurant, de profiter un peu de notre maison, d'y recevoir Lady de Nantes (ma petite soeur Nadia, de passer une belle journée avec nos petits enfants et de vous revenir en pleine forme dés le 5 janvier. Nous serons donc fermés du 24 décembre dés 15 heures jusqu'au 5 janvier, date à laquelle nous vous accueillerons dés  12 heures. A nous la belle vie et les grasses matinées.
Je vous écrirai sans doute bien avant cela, surtout si nous avons quelques expériences de menus à vous communiquer. Vous pouvez aussi m'écrire à mario.gotto@gmail.com. D'ici là, passez de merveilleuses fêtes et nous vous souhaitons déjà une très belle année 2015.

mercredi 17 décembre 2014

Réjouissons-nous


Réjouissons-nous, nous avons en Belgique un mouvement des travailleurs absolument admirable qui ce dernier lundi s’est mobilisé de façon fantastique.
Réjouissons –nous et soyons fiers de cela. Faire grève n’est jamais un plaisir. Qui demande à se lever tôt pour aller affronter le froid, les menaces des patrons, des anti grévistes…tout en perdant un journée de travail et une part de ses revenus.
Réjouissons-nous, c’est ce même mouvement qui se bat depuis plus de cent ans pour obtenir des droits. C’est grâce à lui que les congés payés existent et que tous peuvent en profiter,  un salaire décent qui suit le coût de la vie, une assurance maladie, une assurance chômage, des allocations familiales. Sans ce mouvement, sans ces travailleurs qui se lèvent tôt pour que les mots d’ordre de grève soient suivis, nous n’aurions rien de tout cela. Et ce même mouvement doit se battre aujourd’hui pour que ces acquits ne soient pas remis en question.
Réjouissons-nous que malgré tous ses défauts, les syndicats reviennent à leurs fondamentaux et structurent ce mouvement. Les risques de dérapages sont énormes. L’organisation a su les éviter.
La grève est non seulement un droit mais aussi un devoir de solidarité. Cela ne se fait pas sans mal. Il ne s’agit pas de rater la grève une fois qu’elle est décidée. On sait que des pressions vont venir de toutes parts, du pouvoir politique, des employeurs bien sûr et d’une série de gens, ignorants des enjeux, ignorants à quel point ils sont concernés et qui pourtant sont bien heureux eux aussi de profiter des congés, de revenus décents et de tous les avantages que les grévistes obtiennent ou maintiennent.
Le droit au travail n’existe pas. Pour preuve les centaines de milliers de chômeurs dans notre population. Le droit d’aller travailler pendant les grèves ne peut pas exister, car on donnerait le droit de casser la grève et d’affaiblir le mouvement ouvrier. Le droit de grève comprend le droit à bloquer de façon pacifique les entrées d’usine et de lieux de travail, de débrancher les machines, de bloquer les routes des zonings industriels, de perturber le commerce, d’enlever les vêtements des tringles et parfois les marchandises des rayons.
La violence qui doit être condamnée sans ambiguïté est celle qui s’attaquent aux biens privés et publics, qui incendie des voitures, qui fait de la casse pour de la casse, mais aussi celle de ces inconscients qui foncent sur des piquets de grève, qui font du zèle pour se faire bien voir et qui trahissent sans le savoir les mouvement qui leur permet de vivre dans une société plus ou moins moderne.
Réjouissons-nous que ce dernier  décembre, des dizaines de milliers de travailleurs ont montré leur capacité à être solidaire et à se battre pour nos droits et contre l’injustice. Des études récentes nous disent qu’il n’y a jamais eu autant de millionnaire qu’aujourd’hui et que l’écart entre les hauts  et les   bas salaires est passé de 7 à 9.5. Quand il y a un tel écart, c’est la vie en société qui est menacée. Pour l’éviter, il faut se battre, arrêter le travail et descendre dans la rue. Réjouissons-nous car les travailleurs l’ont fait.

Mario Gotto

mardi 16 décembre 2014

Ne pas bouillir le MISO

Vous avez été plusieurs à réagir à propos du Miso,. Paquita me signale que pour sauvegarder les propriétés du Miso, il ne faut pas le faire bouillir. Il est vrai que dans le bouquin dont je vous parlais (1Q84 de Murakami. A commander au Livres au trésor) ils versent le plus souvent l'eau bouillie sur le Miso et les ingrédients qu'ils ont mis dans leur bol. Donc vous mettez une cuillère à soupe de miso dans un bol, les ingrédients de votre choix soit des nouilles, soit des légumes, soit des champignons, soit un oeuf battu, soit de la viande bouillie, soit un mélange de tout cela et vous verser l'eau bouillante par dessus. Avec Marlène, nous avons hier fait la même chose avec du shoyu. Le shoyu a les mêmes propriétés que le miso et est aussi fabriqué à base de haricots de soja fermentés. Le shoyu est liquide et s'utilise aussi comme condiment ou comme un fond de bouillon. ces deux produits se trouve facilement dans les commerces bio. A défaut, dans les commerces chinois ou asiatique. Mais Marlène vous dira de vous méfier s'il n'est pas bio car la fermentation n'éliminera pas les résidus chimiques éventuels.
Bon hier soir, j'ai quitté le Japon pour retourner en Italie. En rentrant à la maison, j'ai rapidement fait 300gr de pâte à pizza. J'ai laissé reposé une heure pendant laquelle je me suis endormi dans le fauteuil du salon. J'ai étalé la pâte sur la grande plaque du four que j'avais huilée à l'huile d'olive. Sur la pâte j'ai mis un coulis de tomate arrosé d'herbes (thym, romarin, origan et sauge d'Antonio Bove). Sur la tomate, de fines tranches de daïkon, un poireau coupé très fin, du fenouil aussi coupé fin, un oignon, du céleri, de la mozzarella di buffalo et un assortiment d'épices avec du piment d'espelette. Dix minutes au milieu du four à 240 degrés, plus trois minutes dans le bas du four. Cuisson parfaite. J'ai arrosé d'huile d'olive au moment de servir et j'ai mis du sel noir de l'hymalaya (c'est du snobisme hein!) Marlène a trouvé cela sublime et pour que Marlène trouve cela sublime...
A la semaine prochaine (n'oubliez pas vos réservations pour les soirées du 26 et 27 décembre 042320004)


lundi 15 décembre 2014

Vive le Miso et les pintxos


Je suis depuis quelques semaines prisonniers de Haruki Murakami. Auteur japonais très prolixe, j'ai lu Chronique de l'oiseau à ressort e suis maintenant plongé dans le livre 3 de 1Q84. Un livre fantasmagorique mais dont on ne peut se détacher. Allez savoir pourquoi, la lecture me donne envie d'aller faire un tour au Japon. Dans l'attente de ce voyage, nous nous sommes fait, Marlène et moi un Miso aux légumes, qui nous a beaucoup plu. Le Miso se présente le plus souvent sous forme de pâtes, le nôtre est de couleur noire, il est bio et très bon. Le Miso est fait à base de haricots de soja fermenté et la fermentation peut aller de six mois à trois ans. Celui que nous avons acheté à Al Binete a fermenté six mois. Comme c'est à base de soja, on a donc affaire avec un buillon protéiné. Comme régime, on ne peut faire mieux puisqu'on mange des protéines sans matières grasse. On en fait donc du bouillon (de Miso) que l'on peut agrémenter de toutes sortes de choses. Les japonais en mangent (ou plutôt en mangeaient car les jeunes générations abandonnent semble t'il la nourriture traditionnelle pour se jeter sur le fast foot d'où l'apparition de plus en plus d'obèses au Japon), mais dans la nourriture traditionnelle on mange des miso agrémenté soit de légumes, soit de viandes bouillie, soit d'oeuf, soit d'un mélange des trois. Dimanche nous nous sommes fait un miso de légume-oignons, poireaux, céleri, chou, et daikon coupé en mirepoix. Vous mettez ces petits légumes dans le fond d'un bol et y versez votre bouillon de miso pour faire ce bouillon, nous avons mis une bonne cuillère à soupe de pâte de miso pour 3/4l d'eau et avons fait bouillir. Les légumes sont croquant et c'est très bon. Le daikon est un légume japonais sous forme de radis blanc allongé. On en trouve facilement à Al Binete pour le moment. La qualité principale du daikon est qu'il est un brûle graisse. Donc un régime dans lequel vous prévoyez trois ou quatre Miso/semaine avec du daïkon, c'est parfait. Mais alors, ne faites pas comme nous, car après le Miso, Marlène m'a fait son risotto à l'avocat et aux épinard, c'est diététique sauf si comme moi, vous en mangez une double portion.
Je vous ai parlé la semaine dernière des deux soirées Pinxhos du 26 et 27 décembre. Ne ratez pas cela. Car nous sommes en train de mettre au point des pinxhos tout a fait originaux, il y aura de la gastronomie pour pas cher. Les pinxhos iront de 3.5€ à 8€, vous en mangez un, deux, quatre ou dix, chacun selon ses besoins et moyens.
Voici le flyer, merci de diffuser auprès de vos amis. Et n'oubliez pas la soirée blind test le 27/12 dés 23heures.

lundi 8 décembre 2014

La roue tibétaine des passions

Je vous raconte de suite à propos de la roue tibétaine des passions, mais avant cela, deux mots sur la fin de l'année à Como en casa.
Nous n'ouvrirons pas le 24 décembre en soirée, ni le 25 décembre. Par contre, nous serons ouverts les 26 et 27 décembre pour deux soirées "spécial pinchos" et une soirée "blind test " avec Lady de Nantes. L'an dernier, ce fut du délire jusque trois heures du matin. 
J'explique: d'abord les pinchos. Ce sont les tapas basque, souvent des mets présentés sur des tranches de pain et assemblés par un pique, pincho en basque. Il y aura des pinchos dés le vendredi 18h30 jusque 22h et le samedi dés 18h30 également jusqu'à plus faim. Cela ira du pinchos de jamon y queso (jambon et fromage, jusqu'au pincho brie y pimiento, en passant par le saumon, le foie gras et j'en passe. Tous plus délicieux les uns que les autres et allant de 3.5€ à 8€ (pour le foie gras par exemple). Comment cela se passe? Nous passons avec des plateaux et vous prenez (ou pas) tout ce que vous voulez. Vous serez à table et ce sera aussi dé-gustatif que nos menus entrée, plat, dessert. Des mets como en casa, des mets de fêtes, des mets raffinés et pour tous les goûts. Vous le savez, à Como en casa, c'est toujours surprenants et jamais comme ailleurs. Le samedi, rebelote et dés 23h, Lady de Nantes lance ses musiques, de film, ses chansons, musiques de feuilleton, chansons d'aujourd'hui et d'hier...le jeu consiste à deviner les titres dés les premières notes. A jouer en équipe à composer sur place ou à l'avance, réservation hautement souhaitée bien entendu. Ceux qui y étaient l'an dernier en parlent encore. Du délire je vous dis

C'est Haruki Murakami, qui dans sa trilogie 1Q84, parle de la roue tibétaine des passions et des émotions. La roue tourne et les passions situées au bord de la roue, qui un temps étaient en haut, au grand jour, en plein soleil se retrouvent en bas et dans l'ombre. Elles ne disparaissent pas pour autant car la roue continue de tourner et quand on les croit oubliées, elles reviennent dans la lumière. N'ayons donc jamais peur de perdre une passion ou une émotion pour une autre, car elles ne nous quittent jamais tout à fait et finissent toujours par revenir. Mais celles qui sont sur le moyeu de la roue, elles, restent toujours dans la pleine lumière.

Je vous assure, c'est bien comme cela et j'en parle en connaissance de cause
Allei, à la semaine prochaine (pour rappel, vos réactions uniquement sur: mario.gotto,@gmail.com
Ah oui, nous serons fermés du 28/12 au 04/01/15.

mercredi 3 décembre 2014

autour des négriers

Titanne, appelons-la comme cela, est une vieille copine. Elle a vécu une vie bien remplie et un peu rock and roll. Aujourd’hui, elle s’est mise à raconter ses histoires et nos styles sont assez proches. Désormais, vous recevrez donc, soit mes histoires, soit les siennes. En voici une première en apéritif, tous les noms cités sont des noms d’emprunt :

Vers +-1980 au bureau j'avais un client entrepreneur du bâtiment  Anselmo Vitacara, en personne physique. Sa femme, une très brave femme, s'occupait des papiers et le faisait très bien. Comme l'entreprise se développe bien, Anselmo décide de créer une société et cherche des associés. Il trouve alors 3 autres italiens comme lui dont je ne me rappelle plus les noms sauf un Napoletano. Impossible de faire une société sans un associé ayant des connaissances et l’accès en gestion et donc votre brave  Titanne reçoit 2 parts et est associée dans la société " World construction". Ce n’est que lors des signatures chez le notaire que je rencontre donc les (mes) associés.
La société fonctionne bien, l'épouse de Monsieur Vitacara s'occupe très bien des papiers et donc tout tourne bien jusqu'au jour où on retrouve Anselmo  carbonisé dans sa voiture à Gouy (si ma mémoire est bonne) . Quelques jours plus tard, perquisition au bureau et on apprend qu'il a été tué de six balles dans la tête avant d'être brûlé et que les assassins sont les associés de "World construction". Me voilà donc avec une société du bâtiment sur les bras, entourée d’un climat de terreur, d’assassins présumés et d’une veuve désemparée !!!!!!!!!
A plusieurs reprises j'ai été convoquée à la PJ à et les enquêteurs très sympas se foutaient toujours de moi se rendant compte que je ne connaissais rien de ce qui se passait dans cette société et donc ne savais pas leurs parler des associés ni répondre à leurs questions.
C'était le moment où on parlait énormément des négriers du bâtiment et apparemment Anselmo Vitacara était un traître à leur causeet donc il a été abattu.
La société a été liquidée et la femme d’Anselmo a ainsi récupéré une partie de ce que son mari avait investi.


Tu vois Mario, j'ai quand même un don, celui de me mettre dans les emmerdes. Mon bon cœur m'avait (une fois de plus) joué un mauvais tour.
 
Maintenant j'en ris mais il y a 30 ans je ne riais pas, je t'assure que c'était très flippant. Je peux dire que j'ai côtoyé des assassins !!!!!!!! Et toi aujourd’hui, avec ton resto, tu côtoyes les gens du Palais de Justice, à chacun son truc hein.........
 
En allant chercher les enfants à l'école j'ai rencontré Madame Vitacara et voilà pourquoi j'ai repensé à cette aventure.