lundi 29 août 2016

Gibbon à Como en casa


Ne rater pas cette expo de Gibbon. Ce  sera notre dernière . Elle durera jusqu'au 30 septembre, ensuite, Juliette exposera ses propres artistes. Nous sommes fiers de terminer notre cycle d'expo avec un tout grand . Figurez-vous que ce sera notre vingtième.
Voici  ce que Philippe dit de son expo qu'il a intitulée:
Un peu de tout
Voici pêle-mêle les habits neufs de l'empereur, de prétendues calligraphies qui résument en six traits noirs les poses pour lesquelles des jeunes femmes se sont soigneusement maquillées, coiffées et déshabillées, des croquis de de ces mêmes modèles ainsi que de leurs dessinateurs, soit à l'encre de chine,soit traités en linogravure, des images de tango qui me sont venues en écoutant Carlos Gardelcon "la frente marchita" et des sculptures faméliques qui font semblant d'être inspirées par des objets trouvés.

lundi 22 août 2016

Journal d'un restaurateur (26)

Quelle belle soirée que ce dernier samedi soir, la salle était occupée majoritairement par des groupes de jeunes (majoritairement femmes) de 25 ou 30 ans, tous enthousiastes et sympathiques. La plupart ont souhaité rencontrer Marlène et parler cuisine, bio, gastronomie…Ils sont à la fois contents de la découverte de notre resto, un peu triste quand nous annonçons la remise et nous disent qu’ils reviendront avant le 30 septembre et après pour découvrir la cuisine de Juliette. Il y avait aussi pas mal de flamands et de français. Les flamands sont toujours charmants quand on les traite courtoisement. Un couple de parisien à découvert la cabane en passant et quand ils ont appris qu’on pouvait y manger, ils y ont grimpé sans hésiter.
Au moment où je vous écris, deux cuisiniers occupent la cuisine de Como en casa et passent leur examen pour Juliette. Cela me fait  tout drôle évidemment et cela me prépare à prendre conscience que d’ici peu je devrai quitter les lieux quoi que j’y reviendrai de temps à autres si ce n’est pas pour manger ce sera pour donner un coup de main à Juliette. Mais des soirées comme celle de ce dernier samedi, quand il y a ce brouhaha dans la salle, cette ambiance de brasserie parisienne, nombre de gens sympa dont on sait qu’ils vont apprécier ce qu’on va leur servir, vont me  manquer terriblement.
Du bureau sur lequel je travaille en ce moment, j’ai vue sur les deux parties de la salle et sur la verrière de la cuisine. Je me remémore le bâtiment encombré de toutes sortes. Les trois conteneurs que j’ai rempli de plaques de plâtre, de faux plafonds et de toutes sortes de décombres qu’il fallait évacuer, puis le bâtiment vide où je passais des heures à tenter d’imaginer l’aménagement. Nous n’avons jamais conçu de plans, ni fait appel à un architecte d’intérieur. Nous n’avions aucun préconçu en fait et nous avons construit pas à pas. D’abord ouvert ce mur pour avoir une vue sur la cuisine, puis construit le mur du bar, trouvé un petit artisan pour faire les structures métalliques des tables, puis des copains qui ont aidé à faire le bois des tables, les plinthes métalliques, et peu à peu au long de la première année, acheter quelques meubles dont le bar à vin a été un élément marquant. Ce n’est que 15 jours avant l’ouverture que nous avons eu l’idée de la tablette en métal surmontant le bar, la verrière de type industriel et le porte verre. Il a à peine fallu quelques mois pour que le restaurant trouve son aspect plus ou moins définitif. Sont venues les œuvres que les artistes nous ont laissées après chaque expo, la cabane de Marie Foidart qui a aussi donné une identité forte à l’entrée, le salon bleu et rouge n’a été installé qu’il y a quelques mois et dernièrement est venu s’ajouter le podium pour les concerts et sur lequel nous avons posé la table de Véronique (que nous appelons la table VIP)
Juliette me parle des transformations qu’elle va faire, et cela me paraît très bien. Elle va apporter sa propre marque, sans rien changer de fondamental  mais en montrant que même s’il y a continuité, il y aura du neuf. Mais cela je vous le laisserai découvrir.
Beaucoup nous demandent si nous ne sommes pas tristes de quitter et d’arrêter? Oui bien évidemment avec certainement  un peu peur de nous retrouver dans le vide. Mais à la réflexion, nous nous disons ceci : nous nous sommes lancés dans la restauration sans aucune expérience. Nous voulions promouvoir un restaurant bio. Nous avons commencé dans un local préexistant, une ancienne pizzeria qui nous a permis de faire nos armes et de voir que le projet « prenait ». Puis nous avons déménagé, investi et pris des risques financiers avec nos deux associées Paquita et Julie et notre projet s’est développé, a tenu la route et aujourd’hui Como en Casa existe et a ses lettres dans le milieu de la restauration liégeoise. Le pire aurait été d’échouer mais aussi que le projet s’arrête avec notre départ. Mais voilà qu’au moment où nous décidons de remettre, parmi les trois candidats repreneurs, nous rencontrons Juliette qui veut continuer dans la même philosophie, qui a un réseau d’amis maraîchers, qui veut travailler en circuits courts et pousser un pas plus loin le végé et le végan.
Bref, notre projet devient durable et s’inscrit dans l’avenir. Que demander de plus. Ceci compense largement la petite nostalgie qui commence déjà à pointer. Vous nous manquerez, je le répète, mais nous trouverons le moyen de vous revoir
Mais, mais mais mais mais mais mais, il nous reste six semaines dont nous et vous allons profiter un max n’est-ce pas…Car même si nous allons vers la fin, cela ne nous a pas empêché de sortir un nouveau maquereau, servis sur une mousse de betteraves au raifort qui a constitué la « tuerie » de ce dernier WE. Nous allons revenir régulièrement avec nos best off quitte à les revisiter légèrement. Ce sera déjà le cas pour le plat du jour du midi cette semaine avec des lentilles au curry, feta et légumes verts qui ont fait le régal de beaucoup d’entre vous à différentes reprises. Pour les soirées du prochain WE, suivez-nous sur FB, il y aura de belles surprises. Et mon petit doigt me dit que le calamar au chorizo et  tomate ne va pas tarder à faire sa réapparition.

Allei, à très vite.

mardi 16 août 2016

LA Nouvelle

LA Nouvelle, je ne sais comment la qualifier, bonne ? Oui, très bonne même, puisque nous allons pouvoir vivre à un autre rythme, gagner plus de liberté, pouvoir faire des projets plus limités, plus souples, moins prenants, gagner du temps pour la lecture, l’écriture, le vélo, le jardin….Très bonne aussi parce que nous sommes heureux que ce soit une jeune femme, elle s’appelle Juliette, elle a 32 ans, elle a un très beau projet, elle est pleine de dynamisme et d’idées nouvelles, elle travaillera dans la même philosophie du Bon, du Propre, du Juste et s’approvisionnera en produits locaux dans un réseau de maraîchers qu’elle connaît très bien.
Le côté un peu triste de la nouvelle, c’est qu’on ne se verra plus ou en tous cas qu’on se verra moins, que vous allez nous manquer, que les jours parfois vont nous sembler vides et que le lieu qu’on a construit pas à pas va  nous manquer aussi.
Vous l’avez compris, nous avons remis le restaurant et cette remise sera effective dès le 1er octobre.
Nous ne pensions pas arrêter, nous voulions ralentir et nous avions imaginé un projet qui nous permettrait de ne travailler qu’une semaine ou maximum deux par mois. Cela s’est avéré infaisable pour toutes sortes de raisons. Et finalement, nous avons décidé de remettre pour ne pas risquer de nous abîmer la santé. Marlène et moi commencions à avoir de petits bobos et comme le disent les nouvelles disciplines de santé, «il faut écouter son corps» et malgré ma surdité, j’ai entendu.
Qu’allez-vous faire nous direz-vous ? Pleins de choses comme je le dis plus haut et bien d’autres encore. Nous ne voulons pas prendre d’engagements pour le moment, mais peut-être ferons-nous des activités qui nous permettront de nous revoir de temps à autres. Sachez déjà que les concerts et les expos continueront et que j’y serai un peu partie prenante. Je vous en parlerai dans les prochaines semaines bien sûr.
Mais cela vous oblige maintenant. Vous voilà presque forcés de venir au moins deux fois à Como en Casa : une première fois avant le 1er octobre pour déguster une dernière fois notre cuisine. Nous allons d’ailleurs profiter des six semaines qui nous restent pour vous servir tous ce que vous avez aimés chez nous ; et une deuxième fois après le premier octobre pour découvrir tant le réaménagement du lieu que la cuisine que notre amie et nouvelle restauratrice va vous concocter.
Une chose est sûre, c’est que vous allez y gagner au change : fini d’être servi par un vieux tremblotant qui semble souffrir du parkinson, sourd de surcroit et qui vous donne l’addition quand vous demandez une tarte au citron,  qui siffle un verre chaque fois qu’il doit en servir un aux clients et j’en passe. Dès le premier octobre, vous aurez en salle la grâce, la classe, le sourire et le professionnalisme allié à la gentillesse.
Allei, passons aux choses sérieuses, le menu de midi dés mercredi et pour cette semaine : En entrée, un gaspacho de concombre au yaourt suivi d’une bruschetta d’aubergines et poivrons grillés, en plat un miso que vous pourrez choisir végan ou aux œufs, le dessert sera au choix. Dès jeudi la carte du soir sera sur FB.

Allei, on se revoit avec grand plaisir quand vous voulez.